Le Lycée BioTech de Douai-Wagnonville est bien connu des brasseurs français. Beaucoup d’entre eux sont passés par la formation « Titre Brasseur » avant de se lancer, ou même par la formation brassicole courte en 40h.
Depuis peu, l’établissement propose une autre formation courte d’une semaine (35h) : « Expertiser la dégustation de produits brassicoles ». C’est cette formation que j’ai choisie pour m’améliorer dans ce vaste domaine qu’est la dégustation de bières. Attention, GROS article en vue !
Jour 1 : Théorie, Belgique et vieillissement
Agathe Leroy, zythologue et sommelière bière Doemens, nous accueille dans la petite salle de classe où l’on va passer la majeure partie de la semaine à étudier un peu de théorie sur la dégustation, et beaucoup de pratique !
Après un rapide tour de table, les profils des 15 apprentis dégustateurs sont divers : curieux en cours de reconversion, brasseurs amateurs et brasseurs professionnels voulant en apprendre plus sur les styles de bières. La plupart des gens sont du Nord Pas-de-Calais, mais pas que : 2 personnes de Pau, 2 personnes de Nantes, 1 de Toulouse et 1 de Montbéliard !
Physiologie de la dégustation
Un peu de théorie est nécessaire pour commencer ! On y apprend les bases de la dégustation : l’analyse et la mesure du ressenti, la description des perceptions. Les 5 sens sont utilisés pendant une dégustation. Oui, même le toucher est mis à l’épreuve (texture en bouche, pétillance, etc) et l’ouïe même si c’est plus limité (bruit à l’ouverture de la bouteille, informations sur la pétillance).
Un petit point sur le vocabulaire est aussi nécessaire pour bien différencier les termes « arômes » (nez) qui se comptent en milliards et « saveurs » (bouche) qui ne sont qu’au nombre de 5 : l’acide, l’amer, le sucré, le salé et l’umami.
2 petits tests pratiques nous sont proposés pour apprendre à dissocier l’arôme de la saveur, et aussi pour nous faire goûter l’umami (sensation très bizarre de voile sur la langue !).
Ensuite on passe à la préparation des premières dégustations avec l’influence de chacun des 4 ingrédients de la bière sur la dégustation, le protocole de dégustation avec son modèle de fiche de dégustation.
Premier passage à la pratique (le premier d’une longue série, il est vrai 😀 ). Je vous rassure tout de suite : les bières dégustées le sont toujours dans de très petites quantités (5cl environ) et chaque dégustateur est libre de ne pas terminer son verre. On commence avec 2 dégustations à l’aveugle :
- La première, qui me paraissait plutôt peu aromatique au nez et légèrement fruitée (pomme ?), avec une saveur sucrée était en fait une Viven Nada sans alcool, à 0.3%.
- La seconde, bien plus complexe, devait être décrite en 3 mots : « Acide / Complexe / Fermière » pour ma part. Il s’agissait d’une Hanssens Cassis Lambic, à 6%.
Les styles de bières belges
On attaque directement avec un gros morceau, puisque c’est tout de même le pays de la bière… (même si bon, on se défend pas mal en France !). Une quinzaine de styles belges sont passés en revue, dont 10 en dégustation (les bières testées seront en italique durant tout l’article) :
- Witbier – Blanche Belge (Blanche de Namur)
- Spéciale Belge – Pale Ale Belge (Bolleke De Koninck)
- Saison Belge (Saison Dupont)
- Belgian Strong Ale
- Bière d’Abbaye
- Trappiste Simple
- Trappiste Double (Chimay Rouge)
- Trappiste Triple (Westmalle Triple)
- Trappiste Quadruple (Rochefort 10)
- Lambic
- Gueuze (Boon Mariage Parfait)
- Faro (Lindemans Faro)
- Lambic aux fruits (Hanssens Oudbeitje)
- Oude Bruin – Brune des Flandres
- Red Flanders – Rouge des Flandres (Rodenbach Grand Cru)
Pas de grosse surprise pour les frontaliers que nous sommes, la plupart des styles étant bien connue en Hauts-de-France 😉 Quelques bonnes surprises cependant avec la Spéciale Belge et ses arômes de noix et de biscuit, ou avec l’aigreur maîtrisée de la Rouge des Flandres.
Les vieillissements
Nous passons maintenant en revue les 3 différents types de vieillissements :
- La garde : bien connue des brasseurs français puisque la « bière de garde » est l’un des seuls vrais styles de bière de chez nous. Elle consiste à conserver la bière au minimum 21 jours avant conditionnement. On teste une Page 24 – Bière de Garde pour se remémorer ce style particulier du Nord de la France.
- Le vieillissement en barrique : il est utilisé pour certains types de bières (Lambic, Rouge des Flandres), mais permet aussi de développer de nouveaux arômes boisés ou de vin (si la barrique a déjà été utilisée). On compare 2 versions d’une même bière, la Dalva de Thiriez en version classique et en version vieillie 24 mois en barrique de Chardonnay : la différence est surprenante même si on retrouve un côté houblonné sur la version vieillie.
- Le vieillissement en cave : certaines bières bien particulières, comme l’Orval, peuvent évoluer en arômes lors d’un vieillissement en cave. Les bières sombres, fortes, acides, avec des brettanomyces, ou déjà vieillies en barriques présentent également un intérêt au vieillissement après conditionnement.
Les bonus du jour
Le midi, nous avons pu déguster 2 bières directement depuis les fermenteurs de la brasserie intégrée au lycée (Escreboise Estivale et Glorieuse Blonde). Car oui, c’est ici même que sont produites les bières de la gamme L’Escreboise par les brasseurs de l’école et les apprenants.
En fin de journée, on profite d’une légère avance pour tester quelques arômes pouvant être contenus dans la bière : Clou de girofle, Café, Pain grillé, Herbe coupée, Pamplemousse rose et Fruit de la passion. De quoi développer un peu notre mémoire olfactive à la traîne !
Et pour les plus téméraires, on clôt cette belle première journée par une dégustation de la Mogwai Flam’ In Gose, une bière « façon flammekueche » qui finira assez vite dans le crachoir 😀
Jour 2 : Allemagne, Angleterre, Irlande et Écosse
Et c’est reparti pour une grosse journée de dégustation ! Les 15 apprentis dégustateurs sont frais et dispos pour continuer cette formation courte, et Agathe nous a ramené un nouveau carton mystère sorti de la chambre froide…
Les styles allemands
C’est donc parti pour découvrir les 23 principaux styles d’outre-Rhin, d’abord en fermentation basse :
- Leichtbier
- Helles (Paulaner Munchner Hell)
- Helles Bock / Maibock
- Pils Allemande (Warsteiner Pils)
- Dortmunder Export
- Märzen
- Oktoberfest / Festbier
- Bavarian Dunkel / Munich Dunkel
- Schwarzbier (L’Arras’in Schwarzbier)
- Bock / Bockbier / Starkbier
- Dunkel Bock
- Doppelbock
- Eisbock (La Débauche Sacred Heart)
- Rauchbier (L’Arras’in Rauchbier)
- Kellerbier / Zwickerbier
Puis les styles allemands en fermentation haute :
- Weissbier (Hacker Pschorr Hefe Weisse)
- Weizenbock (Weihenstephaner Vitus)
- Dunkel Weissbier (Weihenstephaner Hefeweissbier Dunkel)
Puis la fermentation hybride :
- Kölsch
- Altbier
Les bières historiques allemandes :
- Berliner Weisse (L’Arras’in Berliner Weisse)
- Gose
- Lichtenhainer
Les autres styles liés à l’Allemagne :
- Pils Tchèque, République Tchèque
- Grätzer, Pologne (L’Arras’in Grätzer)
C’est la surprise pour la plupart des dégustateurs : beaucoup de styles allemands sont très intéressants au niveau des arômes. On retiendra la douceur de la Helles au petit matin, le côté très banane des Weissbier, et le sirupeux et la chaleur du Eisbock à 21% 😀
Les styles anglais, irlandais et écossais
Marie-Emmanuelle Berdah, zythologue, sommelière bière certifiée Cicerone, co-créatrice de l’association des Buveuses de Bière et créatrice de Craftology, est venue aider Agathe à partir de cet après-midi pour le reste de la formation.
On refait donc un petit tour de table histoire de se (re)présenter plus précisément, puis Marie-Emmanuelle nous rappelle les grands points de sa fiche de dégustation. Et c’est parti pour les styles d’outre-Manche ! Chacun des styles importants est précédé d’une petite partie historique qui permet de le remettre dans son contexte.
Styles anglais :
- Pale Ale
- Ordinary Bitter
- Best Bitter
- Strong Bitter / Extra Special Bitter
- English India Pale Ale
- Brown Ale
- Porter (Guinness West Indies Porter)
- Stout (Popihn Oatmeal Stout)
- Old Ale
- Barley Wine
Styles irlandais :
- Irish Red Ale
- Irish Dry Stout
Styles écossais :
- Scotch Ale Light / Heavy / Export (Scotch C.T.S)
- Wee Heavy (Cambier x Daddy Brew – Wee Heavy)
Ici encore, quelques bonnes surprises avec des styles écossais méconnus dans nos contrées, comme la Wee Heavy, qui veut dire « un petit peu forte ». Oui, 10% c’est un petit peu fort 😉
Jour 3 : USA et Accords Bières & Mets
Voilà la dernière journée de dégustation, moins intensive que les précédentes, mais non moins remplie ! On commence la matinée avec une petite animation pour tenter de deviner les styles les plus tendance, le top des pays producteurs de bière sans alcool, et les bières les plus vendues en grande surface en France. Puis place aux USA !
Les styles américains
Après la période de prohibition qu’a connu le pays (1920-1933) et la légalisation du brassage amateur en 1979, le nombre de brasseries américaines a littéralement explosé pour atteindre environ 9000 de nos jours. Les styles de bières du pays sont souvent des styles anglais revisités.
Bières de fermentation basse :
- American Light Lager
- American Lager
- Cream Ale
Bières de fermentation hybride :
- Californian Common / Steam Beer
Bières de fermentation haute :
- Wheat Beer / American Wheat Ale (Page 24 American Wheat Ale)
- American Pale Ale / APA (Brique House New Queen In Town)
- American Amber Ale
- American IPA
- Red IPA
- Rye IPA
- West Coast IPA
- East Coast IPA (Brooklyn East IPA)
- NEIPA (Brique House Yankee Trouble)
- Black IPA
- White IPA
- American Brown Ale
- American Porter
- American Stout
- Imperial Stout
- American Strong Ale
- Barley Wine (Page 24 Barley W)
- Wheat Wine (Brasserie des 2 Ours Call Me Wheat)
Le contraste est énorme entre les aromatiques tropicales des houblons américains sur les APA et IPA, et le côté très robuste des Barley et Wheat Wine.
Les accords bières & mets
L’après-midi, nous voilà de retour d’outre-Atlantique pour attaquer les accords bières et mets. D’abord un peu de théorie pour connaître le rôle des accords, les 3 grands types d’accord (résonance, contraste et complémentarité) et le protocole de recherche d’accords.
Tous les participants sont prêts à attaquer l’atelier de fin d’après-midi qui consiste à créer 3 accords bières-mets sur de la charcuterie, du chocolat ou du fromage. Dans la team chocolat, nous avons donc 3 chocolats différents à marier avec une bière : chocolat blanc, au lait et noir 70%.
On attaque par le chocolat blanc, gras et sucré, qui tapisse immédiatement le palais. Les premiers tests avec l’Acide au Pays des Vermeilles, une Sour mandarine chou rouge de la Brasserie Chromatique ne sont pas concluants. Pas plus de succès avec un Orval. La magie opère enfin avec le gruit Green Witch de chez Adventice. Le chocolat blanc devient complémentaire à la bière et lui sert de support pour porter la finale encore plus loin.
Le chocolat au lait est testé un peu en parallèle sans réelle conviction, jusqu’à faire l’essai avec une Bolleke, cette Spéciale Belge classique aux arômes de biscuit et de noix. L’accord de résonance ainsi créé nous fait penser à un biscuit ou gâteau aux noix.
Reste le chocolat noir, peu amer et assez gourmand. Avec le stout Black Market de Craig Allan, le ton sur ton ne fonctionne pas. On choisit de mettre la cerise sur le gâteau avec une Kriek Mariage Parfait de chez Boon. Parfaitement complémentaire, ce duo nous envoie directement en Forêt Noire !
Le bonus du jour
Une bonne ambiance s’est créée durant cet atelier, mais la sonnerie de 17h30 nous pousse en dehors du lycée. On décide alors de prendre une petite bière en terrasse dans Douai. Bizarre de reboire une bière en 25cl, et sans fiche de dégustation 😀
Jour 4 : Histoire, défauts de la bière, verrerie et service
Cette dernière journée de « cours » va être bien remplie, croyez-moi ! Même si les principaux styles ont été passés en revue, il nous reste encore beaucoup de choses à voir, comme par exemple les faux-goûts (ou défauts) de la bière, que tout le monde attendait avec impatience…
Les faux-goûts de la bière
On avait hâte de mettre ces goûts dans notre mémoire, histoire de mieux décrypter les éventuels défauts de nos prochaines dégustations perso. Je vous passe le détail du nom des molécules responsables de ces odeurs ou goûts peu souhaités (mais qui parfois peuvent faire partie d’un style, comme le célèbre « cul de poney » des lambics ou gueuzes).
Nous avons pu tester 10 faux-goûts sur 20 défauts étudiés grâce à des kits spécialisés d’ampoules à mettre dans une bière basique de référence. Au programme : beurre rance, œuf pourri, métal, acidités acétique et lactique, légumes cuits en conserve, pomme verte, fromage, carton mouillé et enfin la fameuse moufette ! J’avais ramené des fraises du jardin pour faire passer le goût de ces « off-flavors » 😀
L’histoire et les origines de la bière
Une petite parenthèse historique nous rappelle que la bière est la plus vieille boisson fermentée au monde ! Puis on remonte progressivement à la cervoise des Gaulois, au gruit du Moyen-Age (avec une petite dégustation de la cervoise Atrebatia de l’Arras’in) avant de passer aux temps modernes et à la révolution industrielle qui a accéléré le développement de nombreuses brasseries.
Le nombre de brasseries décline au début du XX° siècle, jusqu’en 1980 environ. La révolution brassicole en France suivra de près la légalisation du brassage amateur aux USA en 1979. Depuis 2014, on assiste à un nombre exponentiel d’ouvertures de brasseries en France, et c’est tant mieux !
La verrerie
On passe à un petit atelier pratique sur le rôle du verre dans le service de la bière. Chaque style de bière possède plus ou moins son type de verre. Tulipe, Teku, vase, calice, flûte : chaque forme de verre influe sur le col de mousse, sur l’intensité des arômes et même sur la couleur de la bière.
Le service
Maintenant qu’on sait dans quel verre se servir, passons au service et à ses règles ! Service à la pression ou à la bouteille, les 2 cas sont abordés et rien n’est laissé de côté niveau hygiène. Idem pour le nettoyage à faire dans un lave-verres (pour les pros) ou à la main mais sans détergeant et pour le séchage qui doit se faire à l’air libre.
On fait le bilan !
Grosse journée aujourd’hui, terminée par un petit bilan et nos avis concernant la formation. Tout le monde est d’accord pour dire que cette session de 4 jours a été intensive mais riche en infos ! On en ressorts clairement plus efficaces et plus structurés sur l’aspect dégustation. Et beaucoup de styles de bières nous étaient jusqu’ici parfaitement inconnus… Coucou les Wee Heavy et autres Lichtenhainer 😉
Les bonus du jour
Entre 2 parties du cours, le brasseur du Lycée BioTech nous propose de participer à un panel de dégustation pour noter 4 bières à l’aveugle. C’est parti pour une petite heure de notation de 4 bières secrètes, tel un jury du CGA !
Plus tard le soir, une session de dégustation improvisée s’organise dans la brasserie du lycée, pour donner nos différents avis sur les bières brassées par certains apprentis dégustateurs, notamment La Brasserie du Goulot (Roubaix) et La Krapahûte (Baisieux).
Jour 5 : Examen final
Dernier jour au lycée, la semaine a été chargée et a passé très vite ! Pour pouvoir valider un module du CAP agricole Opérateur en Industries Agroalimentaires, la dernière matinée est dédiée à un petit examen pour tester nos compétences acquises durant la semaine.
On commence par répondre à 30 questions à l’écrit. Puis on enchaîne avec 3 dégustations de bières à l’aveugle, avec fiches de dégustation à produire, proposition d’un style de bière correspondant et d’un accord bière & met. Pour terminer, un passage à l’oral sur notre bière préférée (celle sur laquelle on est le plus à l’aise).
Le (dernier) bonus du jour
Évidemment, on ne pouvait pas se quitter comme ça ! Les premiers qui ont fini l’examen en ont profité pour faire un petit tour à la brasserie, et tester quelques bières en direct des fermenteurs.
On termine ensuite les bouteilles entamées durant les dégustations, ainsi que la gamme complète de La Drache : Blonde / Ambrée / Triple / Wet Hop IPA (Merci Laurent !). La salle est rapidement rangée et on file manger ensemble un bon burger dans Douai, histoire de conclure cette petite formation sur un moment bien sympa 😉
Le bilan
Cette formation, en quelques chiffres, c’est :
- 32h de cours
- 3h d’examen
- 76 styles étudiés, dont 30 dégustés
- 20 à 25 dégustations « bonus » (pendant et en dehors des cours)
- 10 faux-goûts réellement testés
Mais plus que des chiffres, on a vraiment apprécié l’ambiance de cette formation entre passionnés de bière, qu’ils soient pros, amateurs ou néophytes. L’ambiance y était détendue, mais studieuse quand il le fallait.
Le seul point négatif était le timing très serré, avec en prime des changements de salle en cours de journée. Des « bonus » bien sympas se sont ajoutés à la formation, ce qui a eu pour effet de parfois décaler un peu les horaires de fin de journée ou de nous faire survoler certains points.
Tout le monde a beaucoup appris durant cette semaine. J’en profite pour saluer mes 14 « collègues de promo », toutes & tous bien sympas, et j’espère les revoir autour d’une bière, évidemment !
Un grand merci à nos 2 formatrices Agathe de chez Adventice Brewpub et Marie-Emmanuelle de Craftology pour leur professionnalisme 🙂 Longue vie aux Buveuses de bières ! Et merci aussi à David et Norman, les brasseurs du lycée, pour leur accueil sans faille pour les dégustations en direct de la brasserie !
Comment s’inscrire ?
Si vous souhaitez vous aussi suivre cette formation, sachez qu’elle est pour le moment finançable à 100% par le CPF. Vous trouverez tous les liens utiles ci-dessous :
Lycée BioTech de Douai-Wagnonville
458 Rue de la Motte Julien, 59500 DOUAI
Site du lycée BioTech :
https://wagnonville.fr/lycee-bio-tech-douai/
Lien vers les formations courtes :
https://wagnonville.fr/voies-de-formation/formations-courtes/
(Choisir « Expertiser la dégustation de produits brassicoles »)